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14 Mar 2022

Paroles du Jardin #3 : portrait d’une salariée

Le Pays fait son jardin

Nous continuons ce nouveau format d’article dans la feuille de choux : les paroles du Jardin. Le but est tout simple, recueillir les témoignages des personnes liées au Pays fait son Jardin que ce soit des salariés, des adhérents, des bénévoles.

Cette semaine, nous vous proposons le témoignage de Laureen.


Laureen, 25 ans, est arrivée sur le jardin en tant qu’ouvrière maraichère en Novembre 2020. Elle nous offre son témoignage sur son parcours et son expérience au chantier d’insertion.

A la sortie de son BAC ES Laureen ne voyait pas forcément de débouché par la suite. « Je n’étais pas faite pour aller à la FAC, j’ai donc fait des petits boulots et des voyages » nous raconte-t-elle. Se pose alors la question « Qu’est-ce que je vais faire ? ». Elle décide de se tourner vers le maraîchage « j’avais envie de savoir FAIRE une chose, pouvoir me nourrir ». En 2017, elle se lance donc dans un BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole) en maraîchage Bio, « mais sans avoir d’expérience agricole, je me suis lancée en me disant ça me servira ! » précise-t-elle.

« Le BP permet de s’installer directement mais j’avais envie de faire quelques missions, quelques saisons. » Laureen enchaine donc plusieurs expériences, « j’ai fait du woofing dans un village pour faire du maraîchage, du fromage de chèvre, de l’apiculture. » C’est à ce moment là qu’elle rencontre 2 personnes qui lui transmettent du savoir et des notions sur les plantes. Une rencontre qui la marque et qui lui donne envie d’approfondir ces connaissances en plantes médicinales. « Je n’avais pas de perspective, j’avais envie de me poser, de retourner en Bretagne et mettre à profit mes expériences d’études et de vadrouillage » nous confit-elle. Laureen s’installe donc en colocation avec des amis partageant la même effervescence, les mêmes passions. De plus en septembre 2020 elle s’inscrit à l’École Bretonne d’Herboristerie pour parfaire une formation en connaissance et usages des plantes aromatiques et médicinales.

En parallèle de cette formation, Laureen débute son contrat au Pays fait son Jardin. «  C’est ma première expérience où je suis baigné dans le milieu du maraîchage avec tout de A à Z, du semis à la récolte, c’est une expérience grandissante » nous partage-telle. Au cours de son parcours Laureen devient référente semis. « J’ai trop aimé ! » se réjouit-elle, « on donne la chance à des personnes de prendre en main un atelier, avoir un rôle avec des responsabilités ». En octobre 2021, Laureen découvre la référence du magasin du Jardin. « J’avais pas envie de faire de service à la base, la relation client ne m’intéressait pas » nous confie-t-elle, « ça me confronte à ce qui me met dans l’inconfort, j’avais pas forcément envie mais il n’y avait pas de référent à ce moment là car des départs ». Au final elle se dit « On y va ! », selon elle « c’est un point fort car maintenant j’ai une expérience en vente pour travailler chez un autre maraîcher ».

Laureen a pour projet de s’installer avec son copain en maraîchage, avec une partie de son activité en herboristerie. « L’idée est de lié les deux car l’herboristerie n’est pas forcément lucratif au début, même si il y a une possibilité de se spécialiser avec le temps ». Dans sa tête la fin de son contrat au jardin puis de sa formation marquera le départ de son installation.

Selon Laureen «  C’est chouette d’être là, il y a la possibilité de faire des stages d’1 mois tous les 6 mois, ce qui permet de voir pleins de choses et pleins d’endroit différents ». Ainsi Laureen a déjà effectué 2 stages chez un pépiniériste de plantes sauvages, ainsi que chez des maraîchères et productrices de tisanes. «  Mon contrat se termine en Mai, j’ai envie de faire un autre stage pour aller voir des personnes travaillant dans les herbes médicinales ».

Concernant son expérience sur le Jardin, Laureen nous partage que « c’est une bonne expérience, c’est très humain mais du coup il y a des moments difficiles, plus compliqués à gérer ». « Le jardin c’est un plus car ça demande à être ouvert, à s’adapter, c’est constructif d’un point de vue personnel » complète-elle, « humainement et techniquement on s’apporte tous ».

« Je vois la fin du contrat arriver, je pourrais rester tout le temps » exprime-t-elle, « mais c’est peut être le moment de se dire que c’est terminé même si pas forcément envie.., par contre j’ai hâte de voir la suite ! »

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